Au Passage-Lanriec, une tour, constituée de traverses de chemin de fer, devrait bientôt voir le jour grâce à la participation d'acteurs de la cité. Une initiative pour le moins originale, que l'on doit à la synergie des compétences du sculpteur Fred Laureyns et de la vidéaste Marie Le Moigne.

Une métaphore de l'homme face à l'épreuve

Jeune diplômée de l'École de recherches graphiques de Bruxelles, Marie Le Moigne est revenue sur ses terres du pays de Concarneau à la recherche d'un atelier. « C'est en septembre que je rencontre Fred, établi dans son atelier au Passage. De nos réflexions est né un projet qui mêlerait l'image et la sculpture », explique la professeure d'arts appliqués au lycée du Paraclet. C'est ainsi que l'idée d'élever une tour a germé.

« Notre réflexion s'est basée autour de la métaphore qui unit l'homme face à l'épreuve. La tour le représente face aux deux options qui se présentent à lui. Soit il s'effondre, soit il se redresse, commente Fred Laureyns qui partage son temps entre la Belgique et la Bretagne. L'idée d'utiliser des traverses de chemin de fer répond à notre volonté de sortir du schéma de l'horizontalité, qui s'étend sur des centaines de kilomètres, pour atteindre la perspective de la verticalité. Nous devrions atteindre l'objectif d'une tour d'équi-libre. Autour de cet axe, un cercle représentant le cycle de la vie verra le jour. »

Une oeuvre participative

L'épure de cette oeuvre monumentale devrait atteindre sa phase ascensionnelle dans le courant de cette fin d'année. « Le public est invité à partager cette aventure dans le même état d'esprit d'un précédent projet collectif conçu autour de la statue de la femme de pêcheur », rappelle Fred qui invite les volontaires à prendre contact.

Les premières traces de la maquette du projet de 3 m de haut s'élèveront dans le jardin de l'atelier. « Permettre au public de se réunir autour du projet Tour d'équi-libre représente la marque d'une impulsion qui participe au mouvement des idées », souligne Marie, dont le regard de vidéaste sera mis à contribution. « Pas moins de 600 traverses de chemin de fer permettront d'ériger cette tour de plusieurs mètres de haut au coeur du Passage », annonce Fred, fier de démontrer que les créateurs savent sortir de leur tour d'ivoire.