EDEN de MARIE LE MOIGNE
Corridor Éléphant Éditions propose depuis dix ans des livres d’artistes émergents en édition de collection, limitée, numérotée et signée.
Le livre de Marie Le Moigne est disponible en édition de collection, imprimé sur un papier semi-mat 170 g, numéroté et signé par l’autrice. 
Format 15 x 21 cm (format cahier). 72 pages. 51 photographies. Couverture 350 g. mate. Papier intérieur 170 g semi-mat.

Au-delà du grain, il y a dans la photographie de Marie Le Moigne, les détails d’une mise à nu. Émotion première à l’absence de toute temporalité ; les images sont les mêmes pour tous, la lecture en est multiple. Chaque imperfection devient détail voulu, faisant douter de ce que nous voyons ou de ce qui nous échappe. Une traversée de miroir involontaire qui, le récit fini, abandonne le lecteur à sa propre introspection.
L’éditeur
INTERVIEW
Pourquoi le noir et blanc ?
J’ai une affection particulière pour le noir et blanc en raison de son caractère nostalgique et intemporel. Cette esthétique m'offre la possibilité de percevoir la réalité sous un angle différent, en nuances de gris, ce que mes yeux ne pourraient saisir autrement. 
Pourquoi le choix de l’autoportrait ?
Telle une recherche introspective, je m’expose dans le but de me réapproprier mon corps. C’est une quête de soi et une reconquête de l’enveloppe physique que je réalise en travaillant sur l’autoportrait. J’explore à travers cette introspection les mutations, les peurs ainsi que les rêveries. Mon corps se dessine et présente des fragments de mon être et des énigmes. 
Comment définiriez-vous cette série ?
SENSIBLE - FÉMININE - MYSTÉRIEUSE & INTIME
Cette série de photographies argentiques vise à explorer le concept de l’intimité. L’idée est d’inviter le spectateur ou la spectatrice à pénétrer dans un monde mystérieux où les paysages, la géographie du corps et les histoires personnelles se rencontrent. La notion de « jardin d'Eden » évoque un espace privé et caché, un monde intérieur. 
« Eden » s’inscrit dans le prolongement de mes précédents travaux photographiques (« De l’autre côté du Miroir »). En effet, le corps féminin est omniprésent dans mes images. Les territoires intimes montrent des indices corporels, des fragments d’énigmes, une géographie intérieure. Le délire féminin est associé au concept d’hystérie. Le rêve et la réalité se confondent. Dans une atmosphère entre huis clos et errances extérieures, un personnage féminin habite l’espace intemporel. L’attente. Le temps est suspendu. C’est une sorte de journal intime rendu public. Je recherche à créer un univers poétique et atemporel, empreint d’abstraction. Je me situe dans une temporalité indéfinie, le corps se manifeste tel un spectre, un fantôme. 
Comment construisez-vous vos séries ?
Je suis inspirée par la littérature, comme les œuvres de Marguerite Duras. J’écris et construis mes séries photographiques comme des poèmes visuels. La question du langage m’intéresse particulièrement ainsi que le langage du corps et l'espace qu'il habite, son environnement. Comment le corps habite-t-il l’espace ? Quelle trace laisse-t-il derrière lui et dans la nature ? Quelles empreintes ?
" Contempler, attendre, être hors du temps, intemporel(le)... S’autoriser l’absence psychique, rêver. Se laisser voguer sur l’océan des chimères. Prendre le temps.
Le saisir, l’occuper ou au contraire laisser le vide prendre place.
Regarder, sentir, ressentir... Respirer. Breathe. Escale érotique. 
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Se laisser envahir par l’instant.
Un instant suspendu.
Un instant qui se révèle à la lumière de la photographie qui se développe."  
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