Photographie extraite de la série « songes d’une journée - Ein Tagtraüm »
Les éveils et les réveils se confondent, le temps est suspendu. Le regard perdu dans l’obscurité et dans les secrets du décor végétal. Seul le corps demeure, presque inerte. Des mystères peuplent les soirées. La lumière aveugle, crée du contraste, illumine le corps. Résonne en fond sonore les nocturnes de Chopin.
« Par la fenêtre de la chambre, j’observe un paysage parfois en mouvement, parfois statique. Des instants en suspens,
j’attends.
Le temps s’étire,
des abstractions répétitives entourent les jours et les nuits. »
j’attends.
Le temps s’étire,
des abstractions répétitives entourent les jours et les nuits. »
L’espace est souvent clos. Il y a très peu d’éléments qui apparaissent - ÉPURE - seul le corps, absent ou présent est mis en scène. L’espace s’ouvre parfois sur des extérieurs. La solitude et la mélancolie se dessinent. L’atmosphère se découvre, devient un simple drap, un corps qui se révèle dans la lumière et l’obscurité. C’est une histoire où il ne se passe rien, où le temps est suspendu dans le silence de l’image. Les images sont en effet des indices d’une fiction ou d’une réalité. Des fragments de temps, séquencés dans un monde miniature, confinée, le lieu prend une échelle étrange, intemporel. Il n’y a presque pas d’indice. Fragments de corps.
« Contempler, attendre, être hors du temps, intemporel(le)…S’autoriser l’absence psychique, rêver.
Se laisser voguer sur l’océan des chimères.
Prendre le temps.
Le saisir, l’occuper ou au contraire laisser le vide
prendre place.
Regarder, sentir, ressentir… Respirer. Breath.
Escale érotique.
Se laisser envahir par l’instant.
Un instant suspendu.
Un instant qui se révèle à la lumière de la photographie
qui se développe. »
Se laisser voguer sur l’océan des chimères.
Prendre le temps.
Le saisir, l’occuper ou au contraire laisser le vide
prendre place.
Regarder, sentir, ressentir… Respirer. Breath.
Escale érotique.
Se laisser envahir par l’instant.
Un instant suspendu.
Un instant qui se révèle à la lumière de la photographie
qui se développe. »
Je travaille depuis toujours sur des projets qui sont en résonance avec la solitude, la mélancolie, les espaces vides, etc. À propos de ma démarche :
Que ce soit dans mes images ou dans mes textes ce sont des atmosphères que je souhaite retranscrire, des états d’âmes. Parfois, à fleur de peau, les figures sont presque toujours féminines, telles des autoportraits racontant une histoire où il ne se passe rien. Je suis très inspirée des romans de Marguerite Duras où les personnages romanesques sont coupés des liens avec la société. Empreints d’abstraction, les personnages se situent dans des temporalités indéfinis, ils se caractérisent presque comme des fantômes. En effet, pour moi la solitude est un art qui me permet d’aller au delà des limites qu’elle peut édifier. Je m’en nourrie.
Que ce soit dans mes images ou dans mes textes ce sont des atmosphères que je souhaite retranscrire, des états d’âmes. Parfois, à fleur de peau, les figures sont presque toujours féminines, telles des autoportraits racontant une histoire où il ne se passe rien. Je suis très inspirée des romans de Marguerite Duras où les personnages romanesques sont coupés des liens avec la société. Empreints d’abstraction, les personnages se situent dans des temporalités indéfinis, ils se caractérisent presque comme des fantômes. En effet, pour moi la solitude est un art qui me permet d’aller au delà des limites qu’elle peut édifier. Je m’en nourrie.